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‘’Tout est vous, mais vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu.’’
Paul écrit à ses amis les chrétiens de Corinthe. C’est au chapitre 3 de sa première lettre.
Paul a appris les querelles, les jalousies dans la communauté. Les uns se réclament de lui Paul, d’autres d’Appolos et d’autres encore.
Il leur écrit et cette petite citation que je viens de vous lire me parait étonnante. Elle manifeste pour son temps une conscience que l’on pourrait qualifiée de moderne de la place de l’homme dans l’univers et du chrétien en ce monde.
Ecoutez !  ‘’Ainsi que personne ne fonde son orgueil sur des hommes, car tout est à vous : Paul, Appolos ou Cephas. Tout est à vous :le monde, la vie ou la mort, le présent ou l’avenir.
Tout est à vous mais vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu.’’

Oui, tout est à vous.
Ce moment que nous vivons ensemble aujourd’hui.
Cette  capacité à créer de nos mains, à modeler, à fleurir, à écrire, peindre, fabriquer.
Cette capacité à imaginer, à chanter, à jouer de l’orgue de la guitare ou du djembé.
Tout est à vous : le temps qui passe, les saisons, les couleurs
Le printemps et l’hiver
La nature, les graminées, les fleurs, le pain et le vin
Les légumes et les fruits du jardin.
Tout est à vous : la tendresse et la fraternité,
la violence et le guerre aussi.
La justice, le pardon et la paix, tout est à vous.
La capacité à découvrir les lois de la vie et à explorer l’univers,
photographier les nébuleuses et les galaxies inconnues.
Nous montrer notre terre, petite orange bleue fragile, perdue dans l’immensité du cosmos.
Tout est à nous, mais qui sommes-nous ? Comment nous comportons-nous ?
En propriétaire sans foi ni loi ? En gérant ? En jardinier qui prend soin du don reçu ?

Si nous sommes chrétiens écoutons encore St Paul :
‘’Tout est à vous, mais vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu’’

 Vous êtes au Christ.
En son temps, c’est bien la rencontre du Christ et de son Evangile qui ont bouleversé la vie de François d’Assise. Tout entier il s’est donné et identifié à Jésus, jusqu’à recevoir en son corps la marque des clous.
Si nous nous reconnaissons disciples de Jésus,  il nous revient à chacun, à chacune de lui redire ce soir notre attachement, notre reconnaissance, notre désir de le suivre et de le laisser nous recréer à son image. Nous pouvons lui demander aussi d’être de bons jardiniers de la terre qui nous est confiée.

Vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu : nous le redirons tout à l’heure en proclamant le Notre Père.