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Né le 31 octobre 1929 à Asnières (Hauts-de-Seine), il entre chez les Frères Missionnaires des Campagnes le 10 mars 1951.
Il commence son Noviciat le 8 avril 1951, fait ses premiers vœux le 12 avril 1952 et ses vœux perpétuels le 16 avril 1955.
Après ses études de théologie au Grand Séminaire de Toulouse, au Prieuré St Martin à La Houssaye-en-Brie (S. et M.), chez les Oratoriens à Montsoult (Oise), à l’Institut Catholique de Paris, il est ordonné prêtre le 20 septembre 1959 à La Houssaye-en-Brie .
De 1959 à 1961, il est au Prieuré Ste Germaine de Pibrac (Haute-Garonne) ; il continue ses études et accompagne les Frères étudiants qui vont au Studium des Dominicains de Toulouse.
Ensuite, pendant 45 ans, il sera dans l’animation pastorale de plusieurs secteurs confiés aux Frères, dans différents départements :

Malgré des problèmes de santé, il continue ses activités pastorales à Boulogne-sur-Gesse (Haute-Garonne) où il réside à partir de 2005. A la fin d’une célébration pénitentielle dans l’église de Boulogne, le mercredi saint 4 avril, il tombe subitement. Transporté d’urgence à l’hôpital de Toulouse-Purpan, il décèdera le lendemain Jeudi Saint, 5 avril 2007.
Une messe a été célébrée le mardi 10 avril à l’église de Boulogne-sur-Gesse.
Une autre messe a été célébrée le lendemain 11 avril à La Houssaye-en-Brie (Seine-et-Marne) avec les membres de sa famille, ses amis et des délégations de plusieurs Prieurés où il a vécu, puis il a été inhumé au cimetière de La Houssaye-en-Brie, dans le carré des Frères.
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Homélie du Frère Etienne Kauffeisen
pour le Fr. Philippe Laurent
La Houssaye-en-Brie
11 avril 2007
Si j’en juge par les coups de téléphone reçus, je vois que le Fr. Philippe n’a pas été oublié ; à Ste Sévère, à Crévecoeur-le-Grand, à Canappeville, à Francueil (Indre-et-Loire) où il est resté 9 ans ; et je remercie les amis de Francueil et d’ailleurs qui sont venus parmi nous en ce jour.
Pour moi, mes souvenirs seront surtout ceux de Francueil où le Fr. Philippe avait été nommé pour réorienter la pastorale de ce Prieuré et où je faisais partie de la communauté - communauté qui fut tellement marquée par le rappel à Dieu de tant de Frères ! Je crois pouvoir dire que le Fr. Philippe était heureux de vivre dans un Prieuré. Il était lui-même un élément de paix qui détestait les conflits. C’était un Frère simple, toujours régulier dans sa participation à la prière, plein d’attention pour les autres. Même si aucune communauté n’est parfaite, même si les singularités de l’un ou de l’autre l’étonnaient toujours. Il aimait prier, il aimait le chant, la liturgie ; il aimait prier la Ste Vierge : n’avait-il pas mis en route des équipes du Rosaire à Ste Sévère ?
Il remplissait sa tâche de pasteur avec conscience et minutie. Dans la pastorale des sacrements, rien n’était laissé au hasard et s’il faisait beaucoup de choses par lui-même, c’était pour être sûr que tout soit bien préparé. Accueillant et souriant, il recevait les fiancés avec délicatesse et gentillesse. Beaucoup gardent un bon souvenir de ces rencontres. Par timidité et aussi handicapé par sa santé, il avait - il est vrai- du mal à aller voir les familles.
Ce n’était pas l’homme des grands espaces et des projets incertains, mais c’était le Frère qui aimait ce monde rural qu’il avait choisi, ce monde où les relations sont plus humaines.
Amateur et fin connaisseur de la musique classique, sa musique intérieure était plus celle de Vivaldi et de Beethoven que de Wagner. Il était plus l’homme de l’harmonie des sons que des images. Pour le faire revivre plus proche de nous, j’ajouterai - chose surprenante - que c’était un lecteur assidu de romans policiers.
Le Fr. Philippe n’avait pas ce que l’on appelle une bonne santé ; peut-être ne s’en préoccupait-il pas assez, et je ne l’ai jamais entendu se plaindre. Mais courageux et volontaire, il assurait toujours son service de pasteur. Et je tiens à dire aussi combien l’affection de sa famille fut un soutien important, indispensable. Il revenait toujours reposé, réconforté de ses séjours en famille, comme aussi des sessions et de ce que l’on a appelé les « vacances-formation ».
Un jour ce fut la grande peine de quitter Francueil, même s’il n’a jamais laissé apparaître ses sentiments. Généreux et obéissant, il avait accepté de partir, il y a 2 ans, à Boulogne-sur-Gesse où il fut bien accueilli...
Et puis le Seigneur a appelé brusquement son serviteur fidèle : en ce Jeudi Saint, sa Pâque commençait. Le Fr. Philippe ne fut sûrement pas surpris de cet appel et je pense que la seule parole qu’il aurait pu dire était : « Seigneur, que ta volonté soit faite ! »