Après le Concile Vatican II, les Congrégations ont vécu une période de travail intense de recherches pour comprendre l'évolution du monde et trouver des formes de présence au monde authentiques et critiques.
L'Union des Supérieures Majeures de France (USMF*) accompagne cette recherche en proposant dans ses assemblées générales des thèmes de réflexion adaptés et des sessions de formation.
Présidente de cette Union de 1970 à 1976 :
Dans un compte rendu de l'assemblée générale de cette année 1976 il est noté : ... 1000 participantes se réunissent pour un nouveau type d'assemblée. Sous l'impulsion de Ghislaine Aubé cette assemblée change radicalement de méthode de travail... Cette assemblée n'est pas un Congrès de religieuses, c'est une réunion de responsables qui s'interrogent ensemble au plan de leur responsabilité.
De 1970 à 1974, la vie religieuse se confronte à la réalité du temps, c'est un tournant important dans la vie des congrégations. Soeur Ghislaine cherchera toujours un éclairage théologique pour appréhender ces questions et fait preuve de grande ouverture en vivant des échanges et des partages avec les responsables de nombreuses congrégations.
Une Soeur qui s'en souvient écrit : il y eut d'intenses collaborations quand nos supérieures générales se côtoyaient. Je pense que d'une manière unanime Soeur Ghislaine était très estimée, on pourrait dire "reconnue comme un grande dame dans sa simplicité.
Au service de Congrégations religieuses dans le diocèse de Paris.
Après avoir quitté cette fonction de présidente, Soeur Ghislaine a fait partie de la commission formation de l'USMF. Puis, en 1981, elle a été appelée par Mgr Lustiger, Archevêque de Paris, à seconder un prêtre de Paris qui avait une mission auprès des religieuses ou congrégations vivant des moments difficiles.
Beaucoup témoignent leur reconnaissance : Pendant plusieurs années notre Congrégation a bénéficiée du soutien sage et éclairé de Soeur Ghislaine. Nous lui sommes très reconnaissantes de l'aide qu'elle nous a apportée dans un moment difficile. Elle a permis d'apaiser les tensions; nos Soeurs anciennes gardent une grande reconnaissance pour son aide spirituelle.
Et aussi : Puisse cette personne de Dieu qui avait un sens si sûr de l'Eglise et un fin discernement, continuer de nous inspirer et de veiller sur nous.
C'est ce que nous lui demandons dans la prière.
Sr Lucie GUION (Prieure Générale)
Chronique, n°257, Décembre 2011
* En 1984, l'USMF devenait la Conférence des Supérieures Majeures (CSM), puis en 2008 la conférence des religieux et religieuses de France (CORREF). Les changements de noms correspondent à des évolutions dans la manière de regarder les questions qui se posent à la vie religieuse et de les travailler.