Frère Léon est né le 17 juillet 1923 à Avanne dans le Doubs, commune limitrophe de Besançon, d’un père cultivateur et d’une mère commerçante, dans une famille francomtoise de  vielle souche.
Il fut baptisé le 19 août 1923 à Avanne et confirmé le 17 Juin 1935 à Besançon.
Il fréquente l’école primaire communale et s’oriente vers l’Ecole Normale d’Instituteurs. La découverte de la J.E.C. et le contact avec des aumôniers ouverts au monde moderne, le marquent profondément.

La guerre contrarie ses projets. Il travaille, durant deux ans, dans un service technique de la SNCF. Les temps troublés d’alors le contraignent progressivement à un retour en milieu rural. Il consacre du temps à l’animation de groupes de jeunes, notamment sportifs, et participe à l’équipe fédérale de la J.A.C. En 1944, il assure, à mi-temps, un service de permanent des mouvements ruraux de jeunes du Doubs. Le témoignage de laïcs chrétiens et de curés de campagne l’attachent peu à peu aux ruraux.
Cependant, à son retour du service militaire, en 1946, il hésite entre l’animation d’une maison pour jeunes confiés à un juge pour enfants et l’appel de responsables d’Action Catholique Rurale soucieux de l’avenir des jeunes ruraux. Il devient directeur de la Maison Familiale d’Apprentissage Rural d’Ouvans (Doubs). C’est là qu’il prend la décision d’aller chez les Frères Missionnaires des Campagnes, dont la fondation, en 1943, par le Père Michel Dominique Epagneul, dominicain, l’avait intéressé.
Il entre au Noviciat en 1949 après s’y être préparé au Séminaire de St Jean Les Deux Jumeaux en Seine et Marne. Envoyé au Prieuré d’études du premier cycle de sa Congrégation, à Pibrac, près de Toulouse, en 1950, il y demeurera pour assurer la responsabilité de la communauté tout en se préparant à l’ordination presbytérale. Le 4 octobre 1953, pour le 10ème anniversaire de la fondation, il fait ses vœux perpétuels dans l’église de Pibrac. Il est ordonné prêtre en 1955 par Monseigneur Béjot, l’un de ses anciens aumôniers bisontins, alors Evêque auxiliaire de Reims.

Monseigneur Garrone, Archevêque de Toulouse, venant de confier aux Frères Missionnaires des Campagnes la charge pastorale de la paroisse de Pibrac et du pèlerinage à Ste Germaine (bergère toulousaine canonisée au 19ème siècle) Frère Léon Taverdet en devient le responsable.

En 1961, à 38 ans, le Chapitre Général FMC l’élit Prieur Général de la Congrégation.  Il est le premier successeurs du Fondateur. « Frère Léon, dit un frère, nous aura permis de chercher ensemble une respiration viable pour durer et porter du fruit en petites communautés, avec une responsabilité plus partagée, plus communautaire. Nous avons compris avec lui que le charisme de fondation se poursuit de génération en génération… »

Cette responsabilité le fait participer à la vie de l’Eglise au moment du Concile et de ses lendemains. Il est délégué des Supérieurs Majeurs auprès de l’Episcopat de la Région Apostolique du Centre et auprès de diverses instances telles que le B.E.R.E.R. (Bureau d’études et de recherches de l’Eglise en Monde Rural) et le Conseil National de Pastorale Rurale (C.N.P.R.) devenu aujourd’hui Carrefour de l’Eglise en Rural. Des appels adressés à sa Congrégation pour des fondations hors France, lui font établir des relations avec diverses Eglises particulières, notamment au Togo et au Portugal où seront fondés les premiers prieurés extérieurs à la  France.

A sa sortie de charge en 1973, il est envoyé dans l’Eure, au Prieuré de Canappeville d’abord puis, un an plus tard, à celui du Neubourg. Il participe au service pastoral d’un grand secteur paroissial. Il accepte les services diocésains  de l’aumônerie fédérale de la branche agricole du mouvement CMR (chrétiens en monde rural) et de la commission diocésaine de liturgie et pastorale sacramentelle.

En 1976, Il devient secrétaire de la Commission Episcopale du Monde Rural.

En 1981, il est nommé Evêque de Langres pour le département de la Haute Marne. Il est ordonné le 29 novembre.

En 1998, à 75 ans, il présentera sa démission au Pape mais continuera son service jusqu’à la nomination de son successeur en décembre 1999.

Il retourne alors en mars 2000 parmi ses Frères au Prieuré St Germain de Chichery, près d’Auxerre. Il restera, quelques années, Evêque délégué auprès du mouvement des aides aux prêtres.

Il rejoint Brienon (Yonne) en 2006 pour y fonder, avec ses Frères,  le prieuré St Robert de Molesme tout près de la maison de retraite diocésaine qu’il rejoindra en 2009 jusqu’à son décès ce 8 août 2013.

Au nom de tous les Frères, Merci Frère Léon, de tout ce que tu nous as donné et surtout de ce que tu étais pour nous.

Fr Edmond Chevallereau