Nous connaissons le cantique : une femme dont on n’a rien dit…si ce n’est… Il suffit de six couplets pour faire allusion à la discrète place de Marie dans l’Evangile ou les Actes des Apôtres. Ce chant, complété par d’autres éléments, peut nous aider à approfondir la place que tient Marie dans ma vie de disciple de Jésus.
Selon les Evangiles nous savons que :
-Marie est originaire de Nazareth, l’épouse de Joseph, la cousine d’Elisabeth et la mère de Jésus (Mt 1-2 ; 13, 55 ; Mc 6, 3 ; Lc 1-2 ; Ga 4, 2)
• elle est donc située dans une famille, dans un peuple qui est en attente du Messie
• elle vit une naissance dans des conditions particulières : conception virginale, déplacement à Bethléem, naissance et présentation de Jésus au temple avec les prophéties de Siméon et d’Anne (Jésus signe de contradiction)…fuite et asile en Egypte, puis le retour en Galilée...et la jeunesse de Jésus durant laquelle a lieu le pèlerinage à Jérusalem, avec les premières paroles fortes à ses parents, avant d’autres séparations et retrouvailles: pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? Mais eux ne comprirent pas ce qu’il disait…Et sa mère gardait tous ces événements dans son cœur.
-Marie est présente au début et à la fin de la vie publique de Jésus, attentive, à l’écoute et effacée (Jn 2, 1-12 Cana ; la vraie famille de Jésus Lc 8, 19 ; 11, 28 ; Jésus pris pour un fou Mc 3, 21 ; la croix 19, 25; au Cénacle Ac 1, 14); Elle est présentée comme la croyante par excellence, avec un itinéraire de foi en croissance. Elle est la première disciple de son fils par son écoute de la Parole et sa parfaite obéissance. Elle est celle qui a lancé Jésus dans sa mission.
-Marie dans la Tradition est désignée comme :
• la Fille de Sion. Sion (Jérusalem, la ville de Dieu, ps 87) est une des collines de Jérusalem ; elle annonce le ciel (Ap 21,1)
• la nouvelle Eve (Ap 12 ; Gn 3, 15, 20). Elle est la nouvelle mère, celle qui met au monde et conduit vers la vie.
• la mère de tous les disciples (Jn 19, 27). Présente aux disciples elle contribue à les lancer dans leur tâche et leur communion fraternelle ; d’où l’appellation : mère de l’Eglise.
Bienheureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur (Lc 1, 45)
Fr Jean-Louis Lejay