Marie est debout. Jésus est celui qui met les gens debout. Rappelons-nous la belle-mère de Pierre, le paralytique, les aveugles, les enfants morts, Lazare, etc. Jésus a eu ce bonheur d’avoir et de voir Marie debout près de lui au moment de son sacrifice. Quelle souffrance, s’il l’avait vue effondrée ? Pourquoi est-elle debout ? À cause de sa foi. Elle est convaincue que Jésus est le Messie. Elle a découvert avec les apôtres que ce Messie est le Fils de Dieu. Voilà sa foi du moment. Elle s’appuie aussi sur la foi de ses pères. À travers les Écritures, elle a peut-être aussi découvert le Serviteur souffrant. Celui dont parle Isaïe, qui sera mené à la boucherie, l’agneau de Dieu de Jean-Baptiste au Jourdain qui prend un sens de victime pour elle. Marie commence à le découvrir et le croire. C’est la foi qui la tient debout, sans larme. Elle accueille ce chemin de croix pour Jésus et s’offre avec lui.
Autre réflexion. Les paroles de Jésus à Marie d’abord, à Jean ensuite. À Marie, d’abord. Cette priorité marque-t-elle une grandeur spéciale de Marie ? Je ne le pense pas. Marie est unique. Jean est pluriel. Jean, ce sont tous les disciples. Marie est première. Marie a donné Jésus au monde. Jésus donne sa mère à ses disciples. Marie devient notre mère à cet instant.
Tous les deux, Marie et Jean, plongeant dans la souffrance et la mort ont donné un sens à la vie. En lui donnant sens, Jésus a vaincu la mort.
Frère Guy Ollivon