Bernadette est bien connue des Frères et des Sœurs pour avoir accompagné la recherche de « communion » dès le début.
Elle nous a partagé son cheminement, un appel remontant à plus de 20 ans. Religieuse de la congrégation Sainte Clotilde, en plein accord avec elle, depuis 4 ans elle habite Choisy le Roi, en banlieue « rouge foncée » et multinationale, dans le quartier des tours de logements sociaux. Là, comme ‘laïque consacrée’, elle avance vers la fondation d’une communauté œcuménique, et du style de Madeleine Delbrel. Avec d’autres, elle est actuellement très engagée auprès des familles Roms.
Elle a beaucoup travaillé le chemin des familles spirituelles, Elle a écrit voici un an :« Annoncer ensemble l’Evangile – les familles spirituelles, témoins d’un nouveau visage d’Eglise. »
L’échange du dimanche matin a fait ressortir à la fois l’importance de nos groupes de Fraternité pour nous soutenir, nous enrichir, mais aussi nos limites, nos pauvretés - celles de nos groupes, celles du rural -, nos souffrances devant la situation de beaucoup de nos Eglises locales.
Bernadette a repris plusieurs points :
Les familles spirituelles sont peu visibles. Nous sommes invités à les faire connaître.
Avec l’Eglise locale, vous souffrez du fait que ce qui vous parait essentielle n’y est pas bien vécu. Mais votre souffrance vous propulse. Vous cherchez des lieux où est possible ce qui vous manque. Cela est bien être missionnaire. Vous avez une sensibilité ecclésiale qui n’est pas celle d’autres groupes.
Annoncer l’Evangile, c’est commencer à vivre l’évangile.
Vivre en famille spirituelle : vous n’êtes pas arrivés en étant repus. Vous avez conscience qu’il y a des pas à faire. Vous vous retrouvez, pas forcément pour être bon copain mais pour grandir ensemble
Pour bien vivre la rencontre nous avons besoin de nous ressourcer.
« Puiser dans la prière la vie du cœur de Dieu pour le monde » (Madeleine Delbrel)
Est-ce que nous prenons assez de temps dans nos groupes pour approfondir la Parole de Dieu ?
Nous avons besoin de personnes auprès de qui nous cherchons une belle humanité.
Dans le dialogue qui a suivi est apparue la nécessité de petites communautés fraternelles de foi. Nous avons besoin de nous épauler pour vivre de Jésus-Christ. Entre religieux (ses), laïcs, c’est la même sève qui circule. Nos groupes de Fraternité sont dans ce sens : des petits groupes où l’on peut dire : je doute, un lieu qui aide à vivre de l’Evangile.
A travers tout ce vécu, nous apprenons à vivre un compagnonnage avec le Christ, avec pour horizon la mission : partager la source vive, accueillir la fragilité, y compris la nôtre.
L’après-midi fut en partie consacré à la vie de nos groupes de Fraternité :
Comment utilise-ton la prière du lundi, comment l’améliorer ?
Nos différentes rencontres inter groupes.
La rencontre s’est terminée par l’eucharistie, commencée dans la salle avec un partage sur l’évangile du jour. Ce fut une bonne journée qui nous a fait grandir en fraternité.