Paul n’a pas à être impliqué dans l’apparition historique de la ‘vie religieuse’ comme institution. Ce serait anachronique. Les premières tentatives naissent en Egypte au début du IIIème siècle, avec St Antoine, et la transition entre les anachorètes et le monachisme.
Paul, créateur et soutien des communautés
Au moment où il part en mission, Paul se donne deux axes directeurs : se concentrer sur les grandes capitales ou les nœuds de communication tels que Philippe, Thessalonique, Ephèse, Athènes, Corinthe, et annoncer l’Évangile là où il est totalement ignoré. Parfois, là où il arrive, il trouve déjà un embryon de croyants, comme à Ephèse avec Apollos (Actes 19, 1), ce qui en dit long sur la diffusion de la nouvelle foi chrétienne et sur son dynamisme interne d’expansion.
Jésus est l’homme du petit monde rural Galiléen.
Ses paroles et paraboles se réfèrent au monde ouvrier, agricole, artisanal (l’atelier de Joseph) qui est le sien. Ses relations sont celles de petits villages.
Aller à Jérusalem, capitale religieuse, se vit pour lui comme une démarche moins habituelle. Sa culture est toute entière orale et sa langue, une langue locale, l’araméen. Ses paroles, la signification de ses gestes et de son comportement sont reçues par une population où l’oralité a plus de poids de vérité et de conviction que les choses écrites : l’Écriture sacrée est reçue par eux dans l’oralité de la parole.