Très cher oncle Hubert
Tous vos très nombreux nièces et neveux avons été témoins de votre gentillesse, de votre toujours et constante bienveillance, de votre simple humanité ; simple parce qu'elle s'appliquait dans la vie de tous les jours, proche de chacun et humanité car vous portiez dans votre cœur les autres, nous autres, tous les autres.
Nous avons toujours été admiratifs de la qualité de votre présence discrète qui ne manquait pas d'humour. Grand lecteur, votre goût pour les mots choisis et pour l 'écriture vous gardait en lien avec chacun. Vous n'avez pas craint d'aller vers les démunis et votre générosité est pour nous un modèle de détachement.
Il y a quelques jours encore, à l'occasion de la visite de votre sœur Anne Marie, vous étiez allés jusqu'à l'abbaye de Saint Benoît sur Loire, vous vous êtes dirigé vers la crypte d' un pas déterminé et là « quelle force !» vous êtes-vous émerveillé au cœur des fondations de cette église.
Voici quelques uns phrases reçues de vous :
« Nous formons une fraternité curieuse à six : fragile (oh combien!) et cependant debout, diverse d'origine et de tempérament et cependant en entente et coopération ; à tout moment cela peut se casser la figure vu l'âge et les santés, nous continuons dans l'imprévisible, sereinement. »...
« Et moi, sans résistance, je fais cahin caha jardinier et quelques services ( 3 minutes d'activité et 10 de repos) »... Vous aviez ce courage du grand âge.
« Tout change vite et nous savons que nous sommes d'une autre culture et mentalité que les jeunes mais il ne nous est pas demandé d'être ce que nous ne sommes pas. Être paisiblement soi-même dans la fragilité c'est déjà bien. »
De la part de votre famille, merci pour l' exemple que vous nous transmettez.
Merci pour le témoignage de votre vie.
Anne Desjobert