au nom de toute la famille lors de la célébration de funérailles
à Romilly-sur- Seine le mardi 25 février 2020
« Tonty », c’est ainsi que nous t’avons toujours appelé, nous ses neveux et nièces, ses petits neveux et petites nièces, qu’il me soit permis de dire ici quelques mots au nom de toute la famille.
En 1948, la cathédrale de Saint Dié ayant été partiellement détruite par la guerre - est-ce un fait du hasard - mais c’est en l’église Saint Martin de cette ville que tu fus ordonné prêtre. Tu as alors rapidement rejoint l’ordre des Frères missionnaires des Campagnes. Et bien qu’éloigné de tes Vosges natales, tu as toujours gardé une relation très étroite avec notre famille, en partageant avec nous, au fil des ans, tous les évènements de joie, mais aussi de peine et de tristesse que nous avons pu vivre. Car chaque fois que tu en avais la possibilité, tu es venu officier lors des funérailles de nos proches, célébrer le mariage de l’un ou l’autre d’entre nous, baptiser la plupart de nos enfants.
A plusieurs reprises, au cours de tes différentes affectations, nous avons pu rencontrer et échanger avec les Frères de tes différentes communautés successives.
Dès les années 50, sur ta proposition, nous avons accueilli pour un séjour dans les Vosges des jeunes de Seine-et-Marne, accompagnés de plusieurs Frères. Ce fut pour nous l’occasion de tisser les premiers liens avec les Frères Missionnaires des Campagnes.
Plus tard, lorsque tu étais dans le Loiret, je n’oublierai jamais – alors que nous allions te rendre visite – combien tu as été d’un grand secours pour nous aider à surmonter la douleur du décès de papa et de ma sœur Germaine, qui doit d’ailleurs son prénom à ta présence à l’époque dans la communauté de Pibrac, en Haute Garonne, haut lieu de pèlerinage à Sainte Germaine. Par la suite des liens se sont alors créés avec une famille de Vimory qui ont conduit mon cousin Maurice à épouser Claudine, une jeune fille de ce village, mariage que tu as naturellement célébré. Malheureusement l’un et l’autre sont aujourd’hui décédés.
Qu’il me soit aussi permis de te remercier pour ton immense travail de recherche généalogique que tu as accompli. Nous n’oublierons pas la grande joie que tu as éprouvée lorsque tu as acquis la certitude que nous étions de la famille de Paul et Camille Claudel, joie qui fut couronnée par la rencontre d’une de leur descendante directe lors de l’inauguration du musée dans la ville voisine de Nogent.
Mais surtout, ce que nous n’oublierons pas, c’est l’exemple de ta grande foi. Nous savons que jusqu’à ton dernier souffle, tu as prié et invoqué ce Dieu Sauveur que tu as servi tout au long de ta vie. Alors nous faisons nôtres les paroles de monsieur l’abbé Baldacini, un ancien curé de cette paroisse à qui j’ai annoncé ton décès et qui t’a bien connu : « Louis était un homme discret et proche des gens, il se rendait de village en village pour donner un réconfort et y porter le message évangélique. Je suis certain ajoutait-il, qu’il s’en est allé tout droit près du Seigneur »
Merci Tonty pour tout ce que tu as fait pour nous. Merci à Claire pour votre immense dévouement, particulièrement ces dernières semaines passées auprès de lui. Merci à Mgr Stenger, à monsieur le curé de cette paroisse, à la communauté des FMC d’avoir permis d’exaucer un des derniers souhaits de notre oncle, à savoir que ses obsèques soient célébrées ici en l’église Saint Martin de Romilly.
Michel et Huguette Claudel