Témoignage de Marguerite Carbonare, de la communauté protestante.
Je suis triste du départ de frère Louis et en même temps reconnaissante de l’avoir connu.
Je l’admirais pour son engagement, même après ses 80 ans, que ce soit au Collectif citoyen- je le revois en train d’éplucher les légumes pour la soupe au pistou -, que ce soit aux rencontres citoyennes ou aux Cercles du silence, fidèlement chaque vendredi, sur la place de l’église. Nous attendions qu’il arrive appuyé sur son bâton, coiffé de son sympathique bonnet.
Toujours très discret sur sa foi chrétienne : pas de prosélytisme, être relié aux autres, les écouter tous, c’était l’expression de sa foi, C’est pourquoi nous l’aimions tous beaucoup.
J’ai toujours bien aimé le voir présent à toutes les rencontres œcuméniques. Cela me faisait chaud au cœur, lorsque j’entrais au temple ou à l’église Saint-Roch, de le voir, fidèlement présent, pour assister avec à ces moments de partage de la Parole, dans une prière commune.
Il venait aussi, fidèlement, le premier vendredi de mars à la Journée Mondiale de prière, organisée par les femmes de nos deux communautés, elles présentaient un thème préparé chaque année par des chrétiennes d’un pays différent.
Quelle ouverture de sa part. Tout ce qui concernait l’univers l’intéressait!
Il n’était pas très bavard, plein d’humilité. Cette humilité, je le comprends bien, lui a fait tirer sa révérence avant qu’on ne lui fête son centenaire.
Après tant d’années d’engagement en Afrique et en France, qu’il repose enfin en paix auprès de notre Père