 1923-1961 Paul-Joseph Seité aumonier militaire 400pxNé le 13 décembre 1923 à Plouëscat (Finistère)

1945 : Entrée au Grand Séminaire de Quimper

1949 : Entrée au Noviciat des Frères missionnaires des Campagnes à La Houssaye-en-Brie

4 octobre 1953 : ordonné prêtre à La Houssaye-en-Brie, au 10ème anniversaire de la fondation de la Congrégation, par Mgr Debray, évêque de Meaux

 1960 : aumônier militaire en Algérie

 19 janvier 1961 : tué dans une embuscade dans la région de Miliana-Médéa

 

 Biographie


 

 Le Fr. Paul-Joseph Seité est né le 13 décembre 1923, dans une famille de paysans bretons du Finistère (Plouëscat), qui devait compter cinq enfants. Il fut baptisé le même jour.
Après ses études secondaires au collège de Lesneven (Finistère), il entre au Grand Séminaire de Quimper en septembre 1945 ; il y fera quatre années d'études.

Clerc minoré, c'est en septembre 1949 qu'il est admis parmi les Frères Missionnaires des Campagnes au noviciat de La Houssaye où il réside dix-huit mois. Il acheva ensuite ses études théologiques, revenant en maintes circonstances dans le diocèse de Meaux, avec plusieurs Frères pour collaborer à diverses missions (Egreville, Andrezel) sans compter des séjours de travail ou d'autres activités (Serris, Voinsles), ou des missions dans d'autres diocèses (Marolles-en-Brie et Santeny, en Seine-et-Oise ; Jully, dans l'Yonne).

Le Frère Paul-Joseph fut ordonné prêtre à La Houssaye, le 4 octobre 1953 par Mgr Debray, Evêque de Meaux, le jour où tous les Frères célébraient le 10ème  anniversaire de la Congrégation et1923-1961 Paul-Joseph Seité ordination où était béni un nouveau corps de bâtiments.

Ses premières années de ministère sacerdotal furent réservées à quelques paroisses de l'Aisne où venait de se fonder un nouveau Prieuré F.M.C.
En septembre 1957, ses Supérieurs l'envoyaient renforcer le groupe de Frères qui venaient de fonder un Prieuré dans le Loiret.

Taillé dans le granit breton, il avait, pour animer un corps robuste et jamais lassé, une Âme très délicate unissant la hardiesse et la générosité à une timidité qui le faisait souffrir. Toujours soucieux des plus pauvres, il aimait les rejoindre dans leurs préoccupations quotidiennes en prenant part à leurs travaux les plus rudes, sachant pacifier et encourager par son sourire, sachant aussi semer positivement l'inquiétude d'une réponse toujours meilleure à l'amour de Dieu.
Que d'ouvriers, contremaîtres ou patrons, artisans, commerçants ou agriculteurs, assistantes sociales ou personnes retirées, ont découvert à travers lui un rayon de l'amour de Dieu et le sentier de la prière personnelle !

Sa grande piété, discrète mais vite remarquée, unie à sa foi robuste, et épanouie dans sa charité délicate, ont marqué tous ceux qui l'ont connu.
Ce souci brûlant du plus pauvre le mettait en communion constante avec tous ceux qui souffrent et avec les grandes intentions missionnaires de l'Église.
En vrai Breton, ses horizons ne pouvaient jamais se limiter à notre pays.
Le souci de joindre son témoignage évangélique à celui de tant d'autres en cette terre de souffrance qu'est l'Algérie, le poussa à demander à ses Supérieurs de contracter un engagement volontaire au service de l'Aumônerie militaire. Il était en cela guidé au moins autant par le désir d'aider les jeunes appelés que par celui de renforcer le clergé local dans sa tâche écrasante.

Engagé à l'Aumônerie militaire en décembre 1959, il ne devait partir en Algérie qu'en août 1960 pour ce secteur de Miliana-Medéa où il se donna de suite tout entier. C'est là que. dans son dessein mystérieux et. miséricordieux, le Seigneur l'attendait pour lui faire réaliser pleinement cette consigne de Saint Jean : « Nous aussi, nous devons donner nos vies pour nos Frères. » (1 Jean, 3, 10). C'est en effet en portant secours à un convoi d'assistantes médicales tombées dans une embuscade, qu'il devait être lui-même égorgé le 12 janvier 1961.

Fr. Bernard ROUSSEAU