A MON  PARRAIN.
 
      
       Tu seras pour moi un souvenir bien vivant, 
 
        porté  par tes visites souriantes,
 
        nos échanges empreints d'une grande et belle  réflexion 
 
        et des idées ouvertes sur le monde et ses habitants.
 
        Tu es pour moi,  au sens le plus noble , un vrai parrain pour la vie.
 
         Je m'associe à vous,  sa famille si importante pour lui ,
 
        à vous ses compagnons d'une longue , riche et belle route
 
         pour rendre  hommage  à  Michel 
 
         et honorer tout ce qu'il  nous a donné et laissé en héritage.
 
         Une belle vie bien remplie qui s'achève  dans la paix pour toujours.
 
 
         Je te dis à Dieu dans la paix.   
 
                       JOSEPH  
 
 
 
 
 
 
 Michel avait deux familles :
 
- une famille de dix enfants, cinq garçons et cinq filles dans laquelle il a grandi jusqu’à son départ pour le séminaire.
 
- la famille des Frères et Sœurs des Campagnes qui comptait beaucoup pour lui. Il en parlait souvent, c’était pour lui deux familles indissociables.
La fraternité, le partage, l’échange, le réconfort, étaient des valeurs essentielles pour lui.
 
D’un tempérament optimiste, il croyait en l’homme. Il était ouvert à l’évolution de notre société tout en se souciant des conséquences parfois néfastes du « modernisme »
 
Il aimait revenir sur sa terre natale de Maroué et prendre un grand bol d’air à la mer.
Lors de ses vacances en Bretagne, il essayait de revoir toute la famille : frères, sœurs, neveux et nièces, cousins, cousines, amis, anciens voisins.
A chaque fois qu’il le pouvait, il participait aux grands évènements familiaux (mariages, communions etc...)
 
Il savait garder une relation amicale et chaleureuse avec les siens. Pour lui, la famille était une « chose importante », le pilier de la société.
 
Comme sa maman qui était couturière, il ne voulait rien jeter, rien perdre. Un bout de tissu, cela peut toujours servir ! Les restes de repas, il faut savoir les utiliser !
 
 
 
Michel était un exemple pour nous. 
Il savait prendre son temps, être à l’écoute des autres. Il était humble, simple, serviable, dévoué.
 
Michel a permis à plusieurs d’entre nous de découvrir la vie des communautés de Frères et de Sœurs des Campagnes où nous avons toujours été très bien accueillis. Nous avons eu un aperçu de ce qu’est être missionnaire en milieu rural et nous avons pu visiter d’autres régions de France. 
Michel était un bon guide !
 
Non loin du prieuré de Lorris où tu as résidé durant quelques années, il y avait une roseraie où travaillait le Frère André. Tu nous as ramené des rosiers greffés qui ont bien poussé et qui sont magnifiquement fleuris en cette saison.
 
Aujourd’hui, c ‘est à notre tour de t’offrir ces fleurs dont le parfum exprime toute notre affection pour toi.
 
Michel, tu nous laisses un grand héritage spirituel, qui, nous l’espérons, sera transmis aux jeunes générations.
 
Merci pour tout ce que tu nous as apporté et qui restera dans nos cœurs.
 

De la part de tes sœurs, ton frère, tes neveux et nièces, tes beaux-frères et belles-sœurs et toute la famille.

2020 Fr Marius

1921 - 2020

« Bon et fidèle serviteur…
Entre dans la joie de ton maître »
(Mt 25,21)

 Il est décédé samedi 14 novembre, à l’âge de 99 ans.

Ses obsèques ont été célébrées
en l’Eglise de Lorris
le mercredi 25 novembre à 10h30
(30 personnes maximum)

Ep 4,1-7, 11-13, Mt 25,23
Faire fructifier ses talents et aller au bout de ses capacités, comme le serviteur de l’Evangile.

Frère Michel a accompli ses tâches variées dans la discrétion et l’efficacité, avec son style et son langage bien à lui, avec des images à décoder… toujours sérieux dans la préparation des réunions et le repérage des lectures utiles pour se former en permanence, soucieux de se cultiver en toutes choses.
Viens partager la joie de ton maître, serviteur ; à chacun de nous la grâce a été donnée dans la mesure du don de Jésus, nous rappelait la lettre aux Ephésiens. Michel l’a symbolisé dans la vie fraternelle et pour ceux vers qui il a été envoyé ; parole et appel entendu dans sa jeunesse et vécu au long de l’itinéraire rappelé au début de la célébration.

Homme de foi il en fallu pour quitter la ferme familiale, se mettre aux études (au latin) en vue de devenir frère-prêtre, s’adapter aux nombreux changements de communautés, partir au Togo et au Burkina-Faso ; chemin de vie et service de la mission vécu avec humilité, en homme de terrain et de relations attentives (même silencieuses y compris pour parler de son mal) ; chemin accompli au prieuré et avec les diverses populations rencontrées (en paroisse parfois de pair avec un emploi de chauffeur, en lien avec l’Action catholique rurale, enfants, jeunes et adultes…). Les fragilités de santé n’ont pas manqué, surtout lorsque la voix devenait difficile ; mais quand les paroles se taisent, les actions parlent.
Il a symbolisé ce que nous voulons vivre dans notre famille spirituelle : ‘Etre avec Jésus, être-avec les frères, être-avec les ruraux’, rejoignant ce que le pape François a dit récemment aux séminaristes à Rome : nécessité de puiser dans l’humanité de Jésus pour grandir, être humain et proche avec le peuple de Dieu. Un auteur spirituel exprime cette démarche qui a animé sa présence :
Depuis que tu es venu parmi nous, depuis les jours de Jésus
Tout ce qui est humain est signe de toi.
Le visage des hommes est l’image de toi.
Celui qui aimé est né de toi.
Et toutes les paroles humaines parlent de toi.
Frère Michel a contribué à accomplir l’œuvre du ministère et de l’édification du corps du Christ ; nous en rendons grâces.

Frère Jean-Louis Lejay