Frère Michel Benoît est né le 13 avril 1941 dans la commune de Maroué dans le canton de Lamballe (Côtes d’Armor). Il fut baptisé le 14 avril 1941, à Maroué.

Michel fait son école primaire chez les religieuses, jusqu’à 13 ans, puis il entre au petit séminaire où il y reste jusqu’à 17 ans en 1958.
Il travaille la terre comme cultivateur de 1959 à 1961 et il très engagé dans la légion de Marie.

Michel entre au noviciat des Frères en 1962, ce temps d’initiation à la vie religieuse durera un an à la Houssaye ici. Il fait sa première profession religieuse en 1963.

Puis suivra deux ans d’études en philosophie de 1963 à 1964.
En 1965 il fait son service militaire.

A la fin du service militaire il est envoyé à Pibrac en haute Garonne pour la théologie de 1966 à 1968.
Le 5 janvier 1969, il est ordonné diacre à Toulouse, puis le 23 mars il est ordonné Prêtre au Neubourg dans le diocèse d’Evreux. Il est envoyé à la Motte Chalançon dans ses premiers mois de vie de jeune prêtre FMC.

 

De 1970 à 1979 il vivra l’aventure missionnaire à Lorris dans le Loiret où il alliera l’action pastorale et le travail salarié, comme conducteur de bus.

De 1980 à 1986 il rejoint Le Neubourg dans l'Eure, là où il fut ordonné prêtre.
En 1986 il gagnera l’Ariège au Fossat, maison d’accueil des Frères en formation. Sa principale mission sera la responsabilité d’un secteur pastoral. Il reste là jusqu'en 1999.

De 1999 à 2001, il fera un court séjour à Boulogne-sur-Gesse en Haute-Garonne avant de faire un séjour en Afrique pendant 5 ans de 2001 à 2006.
De retour d’Afrique il séjournera à Chateaumeillant dans le Cher où il se consacrera à l’animation pastorale de 2007 à 2013.

Michel est arrivé à la Houssaye en septembre 2013, où il a cessé de prendre des responsabilités car son âge ne le lui permettait plus. Cependant il rendait volontiers service, pour secourir, lors de besoins ponctuels.

Depuis 3 ans il baissait énormément et s’affaiblissait avec une insuffisance respiratoire. Frère Michel était un Frère bien discret, rendait de façon très humble les services qu’il pouvait faire. Il ne faisait pas de bruit, mais il agissait comme du ferment dans la pâte.

Dans la journée du 9 juin il a participé paisiblement à toutes nos activités, jusqu’au souper du soir, nous avons partagé le repas ensemble à table, sans qu’il ne manifeste aucune plainte particulière. Le jeudi 10 juin matin, comme il n’était pas descendu, ni pour la prière commune, ni pour le petit déjeuner, le responsable de Communauté (Michel Puaud) est allé le trouver dans sa chambre, Frère Michel Benoit était dans son lit. Il avait répondu au grand appel dans la paix, comme il le disait et le désirait.

Ensemble rendons grâce à Dieu pour ce qu’a été la vie de notre Frère Michel Benoît.

 

Tonton Louis,

Nous attendions tes 100 ans pour nous réunir autour de toi.
La vie en a décidé autrement !
Rappelle toi, pour tes 97 ans nous nous étions déjà retrouvés dans l’ancien temple de Montvendre …
Et nous sommes aujourd’hui, ici, dans le temple de Dieulefit pour ton dernier voyage.

Pour venir à Dieulefit, tu avais abandonné ta vieille 2CV qui n’allait pas assez vite sur l’autoroute… ( un jour, il s’est fait arrêter pour défaut de vitesse par la police de l’autoroute !!!)
Tu étais l’oncle « frère des campagnes » qui arrivait toujours en disant « hé ho », souvent à l’improviste, en auto stop…
L’aventure ne te faisait pas peur, et sans que tu sois téméraire, tu te donnais à fond dans toutes tes missions humanitaires. D’ailleurs, les paysans du Togo doivent encore chanter ton « hé ho » en rentrant... des champs...

Tu étais ouvert à tous les sujets et tu as gardé cette ouverture d’esprit jusqu’à la fin de ta vie.
Certains disaient que tu coupais les cheveux en 4...et même plus… En fait, tu aimais les échanges, analyser, approfondir les réflexions lors de longues discussions qui parfois bousculaient un peu.
Par moment, une question restait en suspend ...et ta réponse surgissait quand on ne l’attendait plus et qu’on avait déjà oublié la question.
Curieux de tout et de tous, tu avais toujours mille questions pour chacun. Ta curiosité te poussait aussi à aborder naturellement les gens que tu croisais.

Tu étais un précurseur du recyclage. Ton côté pratique t’incitait à récupérer tout ce qui pouvait servir, ou pas.

Tu savais aussi partager, tu étais généreux et fraternel. Toujours discret, tu t’es investi dans des associations caritatives, civiques et d’aide aux plus démunis.

Ces dernières années, tu écoutais, répondais aux questions, parfois tu évoquais des souvenirs, tout en restant attentif au présent.

Malgré les renoncements qui se sont imposés à toi, tu t’es engagé pleinement dans une vie qui reliait tes racines chrétiennes et terriennes.

Merci, Louis d’avoir enrichi nos esprits pour un bout de vie.
Merci, d’avoir mis notre réflexion au défi, et de nous avoir appris le partage, avec sagesse, tolérance et douceur

Merci à tes frères Edmond Stanislas et Antoine, qui t’ont accompagné dans ta fin de vie.

 

2020 Pierre blachon"Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »"  Jean 11,25-26 


Frère Pierre est décédé le 16 mai 2020 au matin à l’hôpital de Bagnols sur Cèze.

Témoignage de Marguerite Carbonare, de la communauté protestante.  

Je suis triste du départ de frère Louis et en même temps reconnaissante de l’avoir connu.
Je l’admirais pour son engagement, même après ses 80 ans, que ce soit au Collectif citoyen- je le revois en train d’éplucher les légumes pour la soupe au pistou -, que ce soit aux rencontres citoyennes ou aux Cercles du silence, fidèlement chaque vendredi, sur la place de l’église. Nous attendions qu’il arrive appuyé sur son bâton, coiffé de son sympathique bonnet.

Toujours très discret sur sa foi chrétienne : pas de prosélytisme, être relié aux autres, les écouter tous, c’était l’expression de sa foi, C’est pourquoi nous l’aimions tous beaucoup.

J’ai toujours bien aimé le voir présent à toutes les rencontres œcuméniques. Cela me faisait chaud au cœur, lorsque j’entrais au temple ou à l’église Saint-Roch, de le voir, fidèlement présent, pour assister avec à ces moments de partage de la Parole, dans une prière commune.

Il venait aussi, fidèlement, le premier vendredi de mars à la Journée Mondiale de prière, organisée par les femmes de nos deux communautés, elles présentaient un thème préparé chaque année par des chrétiennes d’un pays différent.

Quelle ouverture de sa part. Tout ce qui concernait l’univers l’intéressait!
Il n’était pas très bavard, plein d’humilité. Cette humilité, je le comprends bien, lui a fait tirer sa révérence avant qu’on ne lui fête son centenaire.
Après tant d’années d’engagement en Afrique et en France, qu’il repose enfin en paix auprès de notre Père